Le Discours du Président pour le 45e Anniversaire de DROMEAS

Mesdames et Messieurs, chers amis et partenaires, je vous remercie, votre présence nous honore.

Comme vous le savez, l’entreprise DROMEAS est une entreprise familiale. C’est pourquoi je commencerai son parcours historique par la présentation de notre famille.

Sur la photo, nous voyons nos parents avec leurs cinq enfants, nés avant et après les années difficiles de l’occupation allemande.

Notre père était agriculteur et avait développé des entreprises remarquables dans la culture du riz et l’élevage d’animaux.

Il jouissait d’une reconnaissance unanime dans le département pour son dynamisme et son intégrité. Il fut élu deux fois président de la communauté de Provatas avec environ 90 % des voix.

Trois des cinq frères et sœurs ont fait des études supérieures : moi-même, ingénieur civil ; Yannis, professeur de mathématiques ; et Toula, dentiste.

Les deux aînés, Giorgos et Stella, ont interrompu leurs études pour nous soutenir, les plus jeunes, après la perte soudaine de notre mère à l’âge de 33 ans.

Dix des douze enfants issus des cinq frères et sœurs ont suivi des études universitaires.

Nous avons fondé DROMEAS à trois frères : Giorgos, moi-même Sakis, et Yannis.

Avant la fondation de DROMEAS, Giorgos travaillait dans l’agriculture et le commerce général de carburants, moi dans la construction en tant qu’ingénieur civil, et Yannis dans l’enseignement privé et l’importation de voitures.

Toutes nos entreprises et activités étaient gérées en commun, avec un fonds commun et sous l’œil attentif de notre père, qui poursuivait ses propres activités afin, comme il le disait, de pouvoir nous soutenir en cas de besoin.

DROMEAS a été fondée en 1979 avec pour objectif la production de caravanes pliables, inspirées par une tente-caravane vue après le grand séisme de Thessalonique, qui se déployait en stationnement et agrandissait considérablement l’espace.

Nous avons donc conçu une caravane dont les deux parois latérales se déployaient pour créer deux espaces de chaque côté de la coque centrale, triplant ainsi la surface utile à l’arrêt.

Simultanément à la fondation de DROMEAS, nous avons soumis un plan d’investissement pour bénéficier de la loi sur le développement.

En 1980, nous avons lancé notre premier investissement.

En 1981, le gouvernement du PASOK a suspendu toutes les adhésions à la loi sur le développement pour les réexaminer.

En 1982, nous avons poursuivi. L’épreuve majeure était passée !

La production et la commercialisation des caravanes ont commencé en 1982. Elles étaient innovantes, avec des parois solides permettant de rouler à grande vitesse sans vibrations.

Au cours des années suivantes, 1983–1985, nous avons conquis le marché grec, atteignant 700 caravanes par an.

Mais en 1986, nous avons décidé d’arrêter la production de caravanes, car nous ne pouvions pas garantir les fonds de roulement nécessaires, accumulant la production toute l’année pour vendre sur seulement deux à trois mois.

Un autre problème majeur était que les composants importés étaient soumis à des droits de douane bien plus élevés que les caravanes importées prêtes à l’emploi.

Nous avons donc choisi de produire des meubles de bureau, pensant que leur fabrication serait plus simple, mais elle s’est révélée plus complexe en raison des milliers de références nécessaires.

Notre première grande réussite fut en 1987, lorsque l’OTE lança un appel d’offres pour des meubles de bureau et des sièges pour 4 700 postes de travail.

DROMEAS, bien qu’étant nouvellement arrivé dans le secteur, a remporté le concours à la surprise générale.

Notre expérience dans la transformation avec les caravanes, ainsi que notre structure managériale renforcée, nous ont permis de réussir.

Dans les années 1990, n’étant pas encore connus du grand public, nous avons mis l’accent sur les appels d’offres publics, les organismes et les banques, notamment pour la rénovation et la création de centaines de nouvelles agences en Grèce et à l’étranger.

L’effondrement du bloc de l’Est nous a également donné une forte impulsion, car le système étatique a été remplacé par des entreprises privées, qui avaient besoin en priorité d’espaces et de mobilier.

DROMEAS a su tirer parti de cette conjoncture et s’est rapidement développé sur le marché bulgare.

La décennie 1990 fut une période de croissance avec de nouveaux investissements technologiques. Les ventes ont atteint 11,2 millions d’euros à la fin de la décennie, ce qui nous a permis de demander notre entrée en bourse, obtenue en novembre 2000.

Grâce à cette entrée, nous avons levé 23,5 millions d’euros en cédant 23,8 % des actions.

Ce renforcement du capital nous a permis de lancer en 2001 l’intégration verticale de la production avec des investissements dans le traitement du bois, du métal, le moulage de l’aluminium, les plastiques, les peintures métalliques et la fabrication de moules.

Ce choix reposait sur le fait que l’industrie manufacturière grecque dans notre secteur ne pouvait pas nous fournir des produits de qualité.

Ce projet d’intégration verticale fut exigeant, car il fallait choisir et négocier des dizaines de machines clés, puis les intégrer dans le processus de production.

Le coût total des investissements entre 2001 et 2009 a dépassé 40 millions d’euros. Une fois les investissements achevés, alors que nous espérions une hausse des ventes, la crise économique a frappé le pays. Le secteur du mobilier de bureau s’est effondré, entraînant la faillite ou les difficultés de survie des grandes entreprises du secteur.

Nos ventes ont chuté à 40 % de celles de 2004.

La même année, nous avons remporté un appel d’offres de l’Union européenne d’un budget d’environ 40 millions d’euros pour les cinq années suivantes. Ce fut notre salut.

Ce succès s’est répété en 2015 et en 2021, et nous sommes fournisseurs exclusifs de l’UE de 2009 à 2027.

Des succès similaires ont été obtenus avec l’armée allemande depuis 2013, avec des appels d’offres totalisant plus de 100 millions d’euros à ce jour.

Ces appels d’offres, conformes aux normes européennes et internationales, attirent les plus grandes entreprises d’Europe et des États-Unis, dont les produits doivent être certifiés par des instituts reconnus de l’UE.

Ces réussites sont principalement dues à :

L’intégration verticale de la production

Les brevets internationaux obtenus par DROMEAS (plus de 30)

Le personnel de DROMEAS, notamment les techniciens et chefs de production

Aucune entreprise grecque n’a exporté de mobilier de bureau jusqu’à présent. DROMEAS exporte 75 % de sa production, rivalisant avec les leaders mondiaux du secteur.

Quelques chiffres de ce parcours :

Les employés sont passés de 30 à 340

Les surfaces couvertes de 600 m² à 50 000 m²

Les ventes de 0,15 million à 32 millions d’euros

L’EBITDA de 20 000 € à 7,5 millions €

Nous poursuivons nos investissements dans de nouveaux équipements à hauteur de 1,5 million € par an. Au cours des cinq dernières années, nous avons investi 6,5 millions €, développé de nouveaux produits ciblant les grands marchés étrangers comme AMAZON, OFFICE DEPOT (France), AZ OFFICE SOLUTIONS (Allemagne), le CERN et des entreprises de construction américaines.

Le nombre élevé d’employés par rapport aux ventes est dû à l’intégration verticale, qui génère un EBITDA supérieur à 20 % des ventes.

Nous prévoyons bientôt que l’EBITDA dépassera les 25 % avec des ventes atteignant 40 millions €.

Le Directeur Général, Kostis Papapanagiotou, vous présentera la suite du parcours, les projets et les objectifs de l’entreprise pour les années à venir.

Je souhaite conclure en mentionnant certaines personnes qui ont soutenu DROMEAS de manière désintéressée et qui ont une valeur morale.

D’abord, mes frères Giorgos et Yannis, avec qui nous avons fondé et développé DROMEAS par un effort commun.

Achilleas Karamanlis, qui a aidé au lancement de DROMEAS lorsque je lui ai présenté nos plans pour créer une unité de production à Serrès. Il est intervenu sans hésiter auprès de la banque d’investissement ETBA pour le financement, bien qu’il savait que j’avais été un cadre important issu du PASOK/PAK.

Le regretté Sotiris Grigoriadis, Directeur de l’ETVA Thessalonique, qui a contribué de manière décisive au financement du premier projet d’investissement de l’entreprise.

Nikos Karamouzis, Directeur Général d’Eurobank en 2000, qui a pris en charge l’achèvement de notre entrée en bourse lorsque le principal conseiller s’est retiré.

Lorsque, après le succès de notre admission, j’ai demandé à M. Karamouzis de me fournir le compte des actions afin de déposer un certain nombre d’actions en signe de gratitude, il m’a répondu : « Ce n’est pas nécessaire. Je suis payé par la banque. »

Panagiotis Kondalexis, qui à la même époque a participé avec un montant important à l’achat d’actions qu’il détient encore aujourd’hui.

Le regretté Takis Iliadis, propriétaire de SELMAN, qui, lorsque je lui ai rendu visite et lui ai demandé de “soutenir” littéralement la veille de notre entrée en bourse, a déposé une somme importante assurant notre admission. Il m’a même réprimandé pour être venu tardivement lui demander son aide.

Le personnel de DROMEAS ainsi que les premiers actionnaires.

Ma secrétaire de l’époque, Konstantina Karampela, qui a insisté pour que nous participions à l’appel d’offres de la Commission européenne en 2009, alors que j’étais réticent. Elle m’a finalement convaincu, nous avons participé et remporté le concours.

Christodoulos Antoniadis, qui en tant que Directeur Général Adjoint de la Banque du Pirée, a financé nos investissements dans les parcs photovoltaïques d’une capacité de 2,5 MW, alors que toutes les autres banques refusaient d’en entendre parler.

Les banques systémiques Alpha Bank, Piraeus, National Bank of Greece, Eurobank et Attica Bank, qui ont participé au prêt obligataire et nous ont ensuite soutenus avec des fonds de roulement.

Un soutien précieux est également venu de la Banque Coopérative locale de Serrès, qui, en collaboration avec l’organisme d’assurance des crédits à l’exportation, a financé DROMEAS principalement durant la décennie de crise économique.

Optima Bank, qui participe activement au financement des projets internationaux de l’entreprise au cours des cinq dernières années.

Mesdames et Messieurs, il ne serait pas exagéré d’affirmer que le parcours de DROMEAS mérite d’être étudié, évalué et pris comme exemple d’industrie manufacturière, confirmant ainsi la déclaration du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis lors de sa visite : « DROMEAS incarne parfaitement la vision du gouvernement pour l’entrepreneuriat grec. »